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La Philosophie d'Alan Watts
18 janvier 2012

Le Livre de la Sagesse (3/5)

(Petite note de transition & d'entrée en 2012)

Qui visiterait ce blog en cours de route risquerait, m'a-t-on fait remarquer, de ne plus retrouver "son Watts" -s'il en a déjà lu quelques livres, ou bien de se faire une idée totalement fausse de son œuvre -s'il ne l'a découverte que très récemment. Watts n'a jamais utilisé l'expression d'Apophatique générale, a écrit sur bien d'autres sujets que le seul Taoïsme ou que le "Taoïsme chan". Enfin, m'a-t-on dit, un visiteur ingénu ou peu averti serait en droit de penser que je passe un peu trop facilement du coq à l’âne, abordant des questions que ne traita nullement Alan Watts ou sans rapport avec le contexte culturel californien (qui fut la "Côte d'Azur" du nouveau défroqué de l'Anglicanisme américain, l’Église épiscopalienne). J'avais en tête de faire le point sur ces points qu'au Printemps ou à l’Été prochains.

Mais, je puis tout de suite en dire, ou redire, voire prédire quelques mots :

- je suis heureux et comme flatté que ce blog soit en lien avec Wikipedia. Et, c'est un fait, à l'occasion de mes billets, je puis être amené à fournir des informations rigoureusement objectives et vérifiés sur la vie ou l’œuvre d'Alan Watts, mais étudier Watts, c'est s'étudier soi-même. Je traite donc de "moi-je" dans ses réflexions comme dans sa vie. Au lecteur/visiteur de faire la transposition en sa propre voie (du moins s'il ne considère pas la pensée d'Alan comme un simple objet de discussion de salon ou de dissertation philosophique). J'avais comme voulu que Watts soit rangé sur Wikipedia dans la page "Taoïsme" et son existence s'est terminée alors qu'il écrivait à nouveau sur l'approche de cette notion à la fois "typiquement chinoise" et universelle de Tao (dao) - c'est un fait.

Mais, tant qu'à le ranger, "art de vivre heureux" conviendrait, quoique j'ai moi-même écrit dans mon bouquin que partout où l'on voudrait le ranger, il dérangerait...

- on pourrait s'étonner de me voir condamner tout prosélytisme et faire l'apologie de la pensée (& "non-penser") d'Alan Watts, qui d'ailleurs un problème de double-bind, double contrainte qu'exerce la société occidentale par l'injonction faite dès l'enfance à ses membres, -abordée dans le Book lui-même : Sois sincèrement toi-même comme tout le monde !

Mais, l'être humain est un être de communication (pas exclusivement sociale et/ou politique, toutefois, mais aussi écologique et mystique) ; et puis "philosopher" est aussi un plaisir d'échange verbale, de dispute d'idées et d'opinions, l'Agora...

- j'avais pensé que "Le livre de la Sagesse" me permettrait de faire pivoter ma réflexion pour cette raison que l'ouvrage est un résumé et comme une mise au point avant de tourner la page. Lorsque j'avais lu cet ouvrage, je l'avais dévoré (et bien rigolé) plus que vraiment lu, encore moins étudié. Cette fois, ne disposant que du texte anglais, langue que je comprends mais lentement, j'ai été contraint et forcé de constater que cette "mise au point" s'adresse au public américain, pourvu d'une mentalité américaine différente de la mentalité européenne et, singulièrement, de l'esprit français1.

Je ne vais pas pouvoir éluder cette difficulté et trouée d'incompréhension menant à croire acquis l'idée nouvelle, en raison de la possibilité de la ramener à une idée connue.

Je ne vais pas escamoter l'affaire ; je ne suis pas sûr de parvenir à l'élucider. Où clairement situer la cible que constituerait un axe mentalités française et américaine et un autre entre un pôle chinois du Dao et un pôle du Logos. Avec bien sûr -comme sur toute boussole, les quatre "intermédiaires" de la foi et de la science, de l'idéologie ambiante et de la créativité personnelle ?

Ouh! Là, là !

 

1Je n'ai rien contre (ni pour) "l'esprit français" ; je ne le prends pour cible emblematique qu'en ce qu'il fut un temps, voire plusieurs temps, où la langue française était la seconde, voire la première langue des beaux esprits, de l'Atlantique à l'Oural, pour reprendre une célébre formule du Général de Gaulle, et où nos philosophes conseillaient les puissants de ce monde. Ce "monde" étant l'Europe -et point final de la "civilisation"!

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