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La Philosophie d'Alan Watts
7 août 2018

Devoir des Vacs d’Été 18 – 01,01

Entre système (discursif) de croyance et conversion du coeur, je suis à la recherche d’un thème qui ne relève pas de la séduction, ni du coup de foudre, quelque chose qui se rapproche d’une constance, dynamique et continu, qui a permis que des traductions du Laozi donne « tao constant » (ou des synonymes tels que permanent, stable, etc. ) pour le différencier du tao que l’on peut dire – et qui donc ne saurait être le « vrai » tao.

(Ceci ne cause pas cela, mais l’accompagne et l’en revêt :) Dès son enfance, et surtout à la puberté, le jeune Alan s’est trouvé dans l’obligation/compulsion de se conforter d’une certitude dans son existence. Ce désir semble avoir eu un caractère si pressant et urgent qu’il en devient inutile de chercher à lui trouver un qualificatif quelconque en grands mots tels métaphysique, foi religieuse, évolution psychologique, spiritualité ou le mot habituel du Boudhisme => Refuge.

Sous bonne contenance britannique, ce fameux flegme que des auteurs comme Daninos ou André Maurois ont popularisé en France, l’enfance et l’adolescence du jeune Alan sont marquées du chaotique et la pagaille. (Même lors de la Première Guerre Mondiale, la bombe qui tomba sur Chislehurst, la petite ville natale où il naquit, fut larguée à la suite d’une erreur!1)

Entre le chaos du dehors et l’incertitude du coeur, il est difficile d’établir un lien (cognitif) et cependant de ne pas s’y ligoter, attacher et assumé comme une part d’ « en soi-même ».

L’Attention zen est supposé pallier à cette discontinuité entre le dehors et le dedans (et réciproquement!). Mais, à ce stade, je pars de loin : mon chien et le sifflement de reconnaissance. Je souligne car, à mes yeux, ses implications sont bien différentes d’une manifestation d’autorité (fut-ce un « prenez garde » hurlé que le mur d’’à côté s’écroule, ou, hum ! qu’un chien vient de s’élancer pour sauter à la gorge du voisin).

Rien n’est jamais exclusif, mais on peut admettre que la toute première démarche intérieure de la « vie intérieure » à son « moi-je », qui est le mien et pas celui d’un autre, et surtout pas celui d’une moyenne statistique… est de situer moi et non-moi. La résonance de ce qui n’est pas moi mais me touche moi, en mon for intérieur ; elle ne peut que jouer un rôle dans l’évolution de l’existence.

L’expression que l’on adopte dépend de son propre environnement, mais le schéma demeure le même, invariable ou de si peu.

Nous reviendrons à mon chien qui fut donc primé, avec ses compagnons (de concours ; ils ne s’étaient pourtant jamais vus, i.e. flairés, auparavant.)

Un interlude sera utile, auparavant billet à suivre

1Chislehurst ne faisait pas encore partie du Grand Londres, et s’en trouvait nettement séparé.

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