Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Philosophie d'Alan Watts
31 octobre 2018

Alan Watts et moi – & réciproquement ! (02)

Comme vous le savez sans doute : il est admis dans le Chan/Zen, ainsi que dans le Taoïsme premier que la « transmission/initiation s’effectue en dehors des écritures », que l’expérience personnelle & silencieuse est nécessaire. Pourtant, nombre de traditions mettent en garde contre les limites de l’expérience et le danger potentiel, à trop s’y fier, de se mettre le doigt dans l’œil. On pourrait dire qu’il y a plusieurs demeures dans les maisons du Chan/Zen comme dans la maison du Seigneur (monothéiste).

C’est un peu comme l’illusion de croire (pour l’avoir visité ou y avoir vécu) que, connaissant parfaitement bien une pièce, on connaît tout aussi bien un immeuble que son architecte et les maçons qui l’ont construit. Nombre de contradictions absolument inconciliables proviennent de là. Il est bien certain que votre opinion générale sur la voie ne peut qu’être différente selon que la pièce que vous habitez/connaissez d’expérience est située plein nord ou plein sud, plein est ou plein ouest. C’est en cela que l’échange philosophique, la dispute des idées, sont fécondes ; il ne peut qu’être fructueux de savoir que l’expérience de votre voisin, quoique aussi intense et extatique que la vôtre, se présente tout autrement.

Cela dit, le sujet de ce billet n’est pas de réfléchir sur les rapports nécessaires d’un « faire ce que vous voulez ou n’importe quoi pourvu que vous fassiez quelque chose » (le but et le sens du faire n’est pas dans l’objet mais dans l’âme du faiseur) ET le fait, pour emprunter à Watts (à la dernière page de son autobiographie In my own way) ; qui citait un Abbé de monastère japonais zen, que « n’importe quel livre convient et fait l’affaire pour étudier le zen, par exemple Alice au pays des merveilles. »…

Ce n’est pas plus le sujet, mais une occasion de remarquer l’ambiguïté du souci du patrimoine : le vrai bénéfice de l’entreprise est dans la formation de ceux qui s’en occupent. Pas pour le touriste, qui, lui, s’y abêtit. (Mais, restons pragmatiques, l’un ne serait plus possible sans l’autre – hélas !)

Dans mon esprit l’intitulé de mon blog alanwattsaposopha est une contraction qui signifie Alan Watts et l’apophatisme de la sagesse. Sophia comme sagesse & perception de l’essence des réalités et, bien sûr, comme philosophie & amour de la sagesse entendu en vie, vécu, art, expérience philosophique intime et non de compilation érudite.

Pour citer une seconde fois cet abbé zen, dont Alan Watts rapporte les propos pour conclure son autobiographie:Le son de la pluie n’a nul besoin de traduction.

On (« on ») est en droit de se poser la question : Alors quoi ? Est-ce Tetsugen, faisant de la cuisine son « étude » (ch. Xue => ) qui importe ou le fait qu’il était aussi un grand érudit ?

Finalement, avant de traiter d’Alan Watts, ne faut-il pas d’abord définir un peu ce philosophie, philosopher, vie philosophique, approche raisonnée, vision du monde (et moi dedans ou dehors celui-ci) ?

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité