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La Philosophie d'Alan Watts
28 avril 2017

Société et ‘bulle’ & Co 4/4 A

alan_watts, special

Laissons de côté pour le moment la question des « bulles ».

Une petite mise au point me paraît s’imposer, vu mes dérapages et/ou embardés politiques, en laissant de côté que je pensais faire allusion à des idées atemporelles, cependant qu’en politique les données sont fluctuantes, telle une savonnette qui s’échappe de la main pile au moment où on pense l’avoir saisie :

1- S’inspirant probablement d’un roman de S-F, Alan Watts raconta (je ne sais plus où) pour se moquer de la rationalité (tant humaine qu’informatisée/numérisée) comme pour dénigrer la guerre du Vietnam, que l’État-major de l’Armée américaine fit spécialement construire d’énormes ordinateurs contenant TOUS les éléments et données au sujet de l’échec des bombardements à assurer la victoire US. Ceci en lui demandant d’apporter une réponse logique.

Six mois après les Accords de Paix, le résultat des travaux de ces hyper-ordinateurs tomba : Faire la Paix.

Faire la paix pour s’assurer une victoire incontestable et durable. Il y a là matière à réflexion ; à réflexion, pas à rêver. Les « idées » de paix et de guerre par rapport aux peuples et à leurs membres, en y réfléchissant, n’est-il similaire schématiquement au thème abordé dans « la richesse et l’argent » ? => par exemple, les véritables relations humaines – qui peuvent être de préjugés et de haine –, et les conventions qui étagent les cessez-le-feu, armistice et accords de paix, de non-agression, de coopération, de désarmement, etc. sans tenir compte des réalités humaines1.)

Tiens !? Ça me rappelle un truc : l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Bizarre ce truc ! Bizarre ? Vous avez dit bizarre ? Bizarre !

Le macabre calcul a été fait, me suis-je laissé dire : un peuple uni et conscient s’opposant à un envahisseur à main nu, ou de simples armes dites « de destination » (par exemple un bon marteau de charpentier) ne sacrifierait pas plus des siens que s’il utilisait la violence guerrière. L’inutilité de la guerre de masse se prouve d’ailleurs au constat de toujours et partout sur la surface de la Terre : aucun occupant n’a jamais tenu longtemps sans la collaboration de l’occupé. Dans certaines contrées chinoises, c’est l’occupant qui se faisait « asservir » et digéré par « l’occupé ».

2- Robot. Qui dit robot, dit Asimov ; qui dit Asimov, dit les Trois lois de la robotique. (Lesquelles disent qu’un robot n’est en droit de se protéger que lorsqu’il sert les humains. Textuellement : 1. un robot ne peut porter atteinte à un être humain 2. un robot doit obéir aux ordres quand ils ne contreviennent pas à la loi n° 1) Tout le problème, avec Asimov, si pertinent quand il verrouille ses arguments scientifiques (d’anticipation beaucoup plus que de fiction), c’est qu’il oublie le facteur « fric », i.e. que la mise au point comme la construction matérielle d’un robot humanoïde demande un gros investissement financier initial. Et, que l’investisseur peut influencer le concepteur en cerveau prositonique. Et, et alors, quand le grizby s’en mêle, n’est-ce pas ? Vous comprenez… et puis pour peu qu’il se pare de l’étiquette flatteuse d’investissement, alors là… soyons juste : tout est permis, quand les dividendes entrent dans ma poche !

3- Les basques ne sont pas bretons, qui ne sont pas corses, lesquels ne sont pas plus ch’ti que vous et moi (à moins justement, que vous qui me lisez, vous, vous êtes du nord de la France et pas de Guyane, par exemple, mais très d’actualité : pou Lagwiyann dékolé)

4- De même, les noirs ne sont pas blancs, ni crème, ni rouge, ni jaunes, ni toucouleurs2 (« Tekrour » arabe) ; ni aucun d’eux gris métallisé – du moins pas encore !

 

Juxtaposés ainsi, où va-t-on avec tout ce « compliqué », ces réalités apparemment disparates, désagréablement en vrac ?

 

À suivre...

1A rester dans l’actualité, ce qui m’a ému, dans le témoignage du compagnon de Jugelé, lors de l’Hommage national, c’est son rappel vivant, contrôlé dans ses mots, que ce n’était un « concept » de Car de Police qui avait reçu une rafale de pistolet-mitrailleur, mais un être humain sensible, fait de chair et de sang, doté d’une existence vécue dans ses espoirs, ses courages, sa chaleur affective.

2Nom d’une ethnie surtout peul mais « mélangée ».

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18 avril 2017

Société et ‘bulle’ & Co 3/4

alan_watts, special

Disons que c’est une hypothèse : comprendre que toute démocratie est une juxtaposition de ce que B Obama a qualifié de « bulles » – appelées à communiquer ensemble – est l’objet même de l’Instruction Civique. Ce qui explique son échec, particulièrement en France, car, effectivement, si le gendarme se met à comprendre le voleur, si le spéculateur se met à comprendre le travailleur, si le travailleur découvre que le travail n’est pas une valeur, mais une nécessité, contrairement au loisir (vrai) qui, lui, est une valeur (de liberté).

L’ensemble du gendarme et du voleur est typique, en tant qu’image de deux bulles solidaires – du moins au plan de la délinquance et des infractions aux lois. (Au risque de me répéter, cela n’implique aucune complaisance, ni laxisme, envers le voleur.

Une autre, plus proche des perspectives d’Alan Watts, il peut être admis que des phrases telles que « Cessez de chérir les opinions », bouddhiste, « Abandon à la divine providence », chrétienne, et « Si Dieu le veut » et/ou « C’était écrit », au niveau du vécu (i.e. la fonction dans l’économie psychologique d’une personne humaine) reviennent à la même chose, à un référent existentiel quasi identique de prise en compte des faits dits objectifs comme la mort de ma grand-mère et celle de mon chat). Ce sont nos « bulles », autrement dit nos théologies – et athéologies – positives ou négatives, qui vont y mettre une signification verbale et conventionnelle.

Ces deux alinéas se rejoignant d’ailleurs, les faits demeurant des faits, quels que puissent être les interprétations, significations, manipulations et mensonges partisans surajoutés par nos propres « bulles », ou celles dans lesquelles « on » voudrait nous enfermer. Une des modalités diverses du « lâcher prise », lequel (c’est à rappeler) est aussi indissociable du « éviter de s’y laisser prendre » que le yang du yin. En connotation de ces bulles mentales, auxquelles faisait allusion Barack Obama, on peut remarquer qu’il est tout aussi possible de ne pas se « laisser prendre » que de « lâcher prise » de tout état d’esprit « groupie ».

Cela justifierait une Instruction Civique indiquant comment on peut, par bêtise ou méchanceté, berner le Citoyen. Et, l’Homme « naturel », écologiquement (inclusivement) planétaire, que ce soit par création, hasard ou nécessité1

Comment peut-on espérer placer la République au dessus de tout, sans donner les moyens de comprendre qu’une certaine « bulle » laïciste (et souvent très peu écolo) est une option partisane qui ne recouvre pas la totalité de l’idée de République & de Démocratie ; autrement dit, qu’il est parfaitement possible (et légal) de penser que le laïcisme agressif est une imbécillité. Toute une propagande tend à faire croire qu’il est impossible de vivre une foi religieuse 24h/24, jugée en conscience supérieure à tout autre considération, tout en étant respectueux des lois et des valeurs de la République.

L’esprit de « bulles » de communication est une très-très mauvaise caricature des valeurs vernaculaires. Dans le cadre de manipulations politiques, elles sont un danger dépassant celui des discours à œillères.

Une question mérite ré-évaluation : tout ou partie du raisonnement ci-dessus ne tomberait-il pas à l’eau si les forces de manipulation étaient un fait (et comment pourrait-il ne point l’être) ?

Faut-il revenir au slogan anarchiste « élection piège à con » ?

 

Quand le vin est tiré, il faut le boire. J’irai jusqu’au bout de ce billet !

 

 

A suivre…

1cf. le célèbre ouvrage de Théodore Monod, 1970

27 mars 2017

Sur Vallejo

 L'intérêt de cette vidéo n'est pas dans les idées ou les notions évoquées, très sommairement d'ailleurs. Il est, selon moi, dans le comportement d'Alan Watts lui-même, sa difficulté à prendre la pose d'un "philosophe", puis son plaisir de jouer, sa difficulté à garder son sérieux et contenir son envie d'éclater de rire. (On peut penser à Sivananda posant en tenue d'esquimaux ou faisant mine de conduire un scooter, et autres pitreries. Pour ma part, je me souviens de l'une des premières conférences de Maître Deshimaru pour "expliquer" za-zen : j'avais mal au ventre à force de me tordre de rire, quand il soulignait la différence entre "bonne" position - entre tension et détente - par rapport au pratiquant trop crispé ou trop avachi !

 

Alan Watts Philosophe

9 mars 2017

Société et ‘bulle’ & Co 2/4

Transposé en français courant, ces « bulles » de B. Obama s’appelleraient « Nos herméneutiques au zinc du café du commerce ».

Compliquons d’abord les choses (afin, ensuite, de mieux mettre en relief leur simplicité spirituelle)

Ce qui devient gênant, à la longue, est une autre facilité : un journalisme prétendu d’information qui ne vole guère plus haut que celui du bar. Niveau qui a son utilité quasi irremplaçable ; et, s’il y a un point commun entre Alan Watts et moi, c’est bien notre commune connaissance de l’ergonomie et de l’orthopédie du bon niveau du bar. Là n’est pas la question, qui se trouve dans une certaine mode de lèches bottes populistes. Laquelle, d’ailleurs, n’est pas une affaire de niveau qualitatif du sujet, mais l’attirance du bas, quand ce n’est l’exclusivité du bas, et la feinte de faire croire qu’il puisse exister un bas sans haut. Pour paraphraser Watts : un seul bout de bâton ! (Ou, un nord sans sud, une droite sans gauche, un début sans fin, un contenu sans contenant, un œuf sans poule, etc.)

Au plan métaphysique, la question de l’Illusion (maya), de l’idéalisme et du matérialisme, bref la question de savoir si c’est la pensée humaine qui évoque le monde ou si c’est le monde qui s’invoque dans l’esprit humain.

Mais, psychologiquement, en politique, cette question devient celle de la manipulation et des attrape-nigauds politiques. Question fort embarrassante, dès que l’on tente de l’appliquer à soi-même. Comme disait Raymond Aron : « L’idéologie, c’est toujours les autres. ».

Dans les années soixante, du siècle précédent, il était de bon ton, selon son bord, de parler d « anti-américanisme primaire » ou d « anti-communisme primaire ». Ma foi, depuis une quinzaine d’années, il semble qu’apparaisse un double et virulent « anti-slavophilie primaire » & « anti-sinophilie primaire ». On me dira : mais non, mais non ! Le seul « anti » qui soit primaire est l’anti-islamisme.

Est-ce à dire qu’il n’y aurait pas une autre tendance ? Non ! Fort heureusement !

Il semble même qu’il y aurait un nouveau journalisme, qui tente prioritairement d’élargir l’horizon des lecteurs/auditeurs/téléspectateurs/internautes. Un journalisme montrant qu’il y a potentiellement d’autres actualisations que celles des nouvelles rapportées au jour le jour.

Le Savoir authentiquement Traditionnel s’inserre et s’incarne dans son temps sans s’y ancrer. Il. peut être considéré comme un tout unique dans son principe, susceptible d’être compris à des niveaux différents d’un point de vue de la compréhension intellectuelle, mais identique dans sa nature : Servir l’Univers. Les bâtisseurs de Cathédrale ne construisaient pas des œuvres esthétiques, mais des lieux de prière, pour lesquels leur créativité et leur talent devenaient eux-mêmes des prières de louange. (Ce qui n’est là, somme toute, qu’une paraphrase d’André Malraux, qui n’était pourtant pas un bigot.)

Cela dit, il est inévitable de devoir différencier le discours traditionnel (& sa distinction entre l’exotérisme et l’ésotérisme) du vécu traditionnel où l’unité intérieure est le réel ésotérisme « profond », comme on dit maintenant pour se distinguer de la sottise ambiante du prêt à penser instillé par la culture et les médias de masse. Avant il y avait une expression très explicite : bourrage de crane. La formule n’est pas élégante, mais elle avait le mérite de bien dire ce qu’elle voulait dire : une sorte de gavage psychique d’idées toutes faites. Il est à noter au passage que la « langue de bois », qui équivaut à ne rien dire, est un précieux auxiliaire de propagande politique, fort utile lorsqu’une vraie question a été posée ou que le bourrage de crane ne passe pas.

Le Savoir traditionnel est une hiérarchie de signes beaucoup plus qu’une suite ou un entassement de « bulles » étanches.

En simplifiant, il n’y a que deux niveaux à considérer :

Une réalité de toujours : L’âme humaine s’alimente et communie à la nature et/ou à la société. Tout conflit naît de celui pouvant exister entre l’une et l’autre (mais rappel => les « moines défricheurs » étaient des « contemplatifs ». Ce n’est donc pas le fait de « travailler » la nature ou de la laisser sauvage qui différencie l’action -le travail, au sens moderne- de la contemplation. Je n’irai pas jusque là, mais il est permis de penser que l’erreur n’est pas de vouloir être maître de la nature mais celle d’en être un mauvais maître.)

Une réalité devenue évidente au milieu du XX° siècle, effrayante dès le début du XXI° siècle : le travail comme aliénation d’une « âme » humaine, qui ne parvient plus à se refléter, ni se ressentir, au miroir tant social que naturel. Toute convivialité paraît disparue. L’immense mensonge contenu dans l’idée de croissance – laquelle se porte fort bien, pour les riches ; son seul inconvénient étant d’appauvrir les pauvres et de tuer les populations en situation de survie.

(à suivre)

 

 

6 mars 2017

Société et ‘bulle’ & Co 1/4

C’est-à-dire < maya, manipulation, art de vivre, être soi-même, robot, NE PAS travailler

 

Barack Obama aurait-il lu Alan Watts, et l’aurait-il transposé en politique ?

 

Il déclare en effet : « Pour un trop grand nombre d’entre nous, c’est devenu plus facile de nous retirer dans nos bulles, que ce soit nos quartiers, nos campus, nos lieux de culte ou nos fils d’actualité sur les réseaux sociaux. Nous nous entourons de gens qui pensent comme nous, qui ont les mêmes allégeances politiques, et qui ne remettent pas nos hypothèses en doute. Ainsi, la montée de la partisanerie, de la stratification économique et régionale, et le fractionnement des médias selon les goûts de chacun contribuent à cette impression que ces divisions sont naturelles, voire inévitables. Et de plus en plus, nous nous confortons dans ces bulles où nous acceptons seulement l’information, qu’elle soit vraie ou fausse, qui correspond à nos opinions, plutôt que de baser nos opinions sur des preuves tangibles. » (Radio Canada ; entrée > Obama met en garde contre les bulles de filtres. Publié le mercredi 11 janvier 2017)

 

Étant entendu qu’en amont remontent sa province, son pays, les alliances militaires de son pays, la planète Terre et sa Lune, son Soleil, son système solaire, les autres étoiles et, si ça existe, les autres mondes aujourd’hui totalement inconnus.

 

Étant également entendu, dans cette approche systémique de l’existence humaine, que le mouvement des actions n’est pas seulement d’empilement ; il peut être latérale ou inverse (tel un petit verre entrant dans un grand verre par le côté ou par le cul du verre), ou encore par l’interaction d’éléments de natures différentes : telle je ne sais plus quelle bataille entre Hannibal et Rome tourna en défaveur de cette dernière, en raison très notable, d’une tempête en mer, qui détruisit la quasi totalité de légions fortement aguerries venant à son secours ! Sans parler de forces irrationnelles, tel l’usage de chats (symbole sacré vivant, en diverses cultures et époques) pour vaincre ou se protéger d’un ennemi.

La philosophie d’Alan Watts est une comparaison de cultures, associée à un art de vivre épicurien (au double sens ascétique et Carpe diem du terme1). i.e. je m’efforce de mener ma vie selon mon plaisir du bon et/ou mon bon plaisir, tout en sachent que d’autres ne mènent pas la même vie que moi, et sans chercher à les imiter ou les convaincre de m’imiter. (Un anarchisme basique, si on veut – sans partisanerie politique.)

C’est aussi un apprentissage de ne pas juger l’autre selon sa propre échelle de valeurs. Bien sûr, de rechercher une échelle qui soit planétaire.

1Bien noter qu’Alan Watts entend le vers d’Horace en son entier : pour se défendre de n’envisager que l’aspect « goinfrerie », il rappelait « Moi, je n’ai pas peur de la mort ». (La mort est « l’une des deux mains de Dieu », ajouterai-je ; car l’épicurien vulgaire refuse d’affronter sa propre peur de la mort… un de ces 4 désagréments qui cause la souffrance, selon Bouddha ("Naître c’est souffrir, vieillir c’est souffrir ; être malade c’est souffrir ; mourir c’est souffrir." ) La quête du Bonheur-liberté, également appelé Délivrance, Libération (moksha) ou Immortalité n’inclut pas un déni du pathétique, ni du tragique de l’existence.

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23 février 2017

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alan_watts, special

Devant un feuilleton TV, buvant une tasse de café, peu après 17 heures, coffee time par défaut de tea time ce jour ci, je me suis mis à attendre des voix, une voix plutôt, celle d’Alan Watts utilisée par une « pub » pour une marque automobile nordique. Serais-je tombé d’incartades politiques en des embardées publicitaires ?

Ce détournement de message est dans l’air du temps me suis-je lâchement rassuré, en terminant ma tasse de café.

Et puis, je me suis ajouté en moi-même : si le nom d’Alan Watts peut servir à la promotion d’automobiles, son nom pourrait servir aussi à la promotion des réflexions auto-existentielles de mes prochains essais philosophiques. Curieux effet de retour tout de même.

8 février 2017

Merci, Dr Trump

 

Et, Watts.

Tant qu'à terminer mes incartades politiques (mais d'abord anthropologiques), il y a lieu de remercier le docteur Trump pour traitement de choc qu'il a prescrit à notre planète Terre, rappelant – pour ne prendre que quelques exemples, que l'Amérique est une terre de Liberté et de défense de l'Homme, que la Russie (n'étant plus soviétique) est russe ou que la Chine communiste est beaucoup plus chinoise que communiste. Sans lui, divers courants, pas seulement aux USA, seraient peut-être restés dans leur assoupissement. En somme, il ne reste plus qu'en France pour se trouver des gens qui s'interrogent pour savoir si ceci ou cela, celui-ci ou celui-là, sont de gauche ou de droite – et que cela puisse avoir une valeur ailleurs qu'au musée d'une histoire qui est finie. Ou, qui agonise, mal, dans des soubresauts. Mais, qui agonise bel et bien.

N'est-ce pas le moment de rappeler qu'à son apparition le Personal Computer fut conçu comme vecteur de Paix et de fraternité humaine, et permettre au plus grande possible d'individus la terrible double menace liberticide et polémogène1 ?

Ce fait, pour la Civilisation terrienne, est peut-être grand qu'il n'apparaît d'abord : A quelques années près, une innovation scientifique et technologiques n'a pas pu être monopolisé par les militaires ou le "Pouvoir". Il allait comme de soi que les puissances d’argent devaient être tenues à l’écart. Tout utilisateur du Net ne peut que constater la difficile bataille des sites, navigateurs et logiciels demeurant libres… Libres de la domination de l’argent. Argent, tout à fait à entendre au sens qu’Alan Watts lui donne, dans son court essai La richesse et l’argent - contenu dans Matières à réflexion. Titre original : Does il matter ? ...que je me permettrais de traduire très librement par : « Mais, qu’est-ce qu’on en a à foutre de toutes ces conneries ? » Superstitions, dépourvues du charme des anciennes religions instituées.

Une autre époque s'ouvre. Ou, s'entre-ouvre, avec quelques grincements, les charnières étant mal huilées (= le nombre d'hommes politiques incapables de s'identifier à un Bien supérieur à celui de leur propre ego2). C'est entendu. C'est ainsi. C'est justement cette nouvelle époque qu'il importe de construire et de célébrer. Une époque pour laquelle l'incarnation temporelle est celle de la Terre, d'où l'Homme peut viser (& atteindre, parfois, plus souvent qu'on ne le pense) la Conscience cosmique.

 

1Néologisme pour les besoin de la cause ; polémologie, sciences de la guerre.

2Et, sans être méchant, incapable de concevoir le numérique autrement qu'en moyen de manipulation et leur propre valeur autre que celle que pèse leurs divers comptes en banqueS.

1 février 2017

addenda chômage & à ce sujet

La raison pour laquelle Alan Watts refuse tout appel révolutionnaire, voire réformiste, (et/mais Trump est un « réformiste », par exemple) provient de l’évidence irréductible qu’en toute société succédant à une autre société demeure le fait qu’il s’agit d’une société et que la caractéristique majeure de toute société, quelle qu’elle soit, jugée bonne ou jugée mauvaise, est d’être tout à la fois géniteur, vecteur et terrain d’idéologies et de mythologies ; toute société crée ses normes sociales et ses dieux directeurs. Toute société contient ou supporte une métaphysique. Elle ne libère pas de la métaphysique. La Libération dont traite Alan Watts est au-delà du langage. Certaines formes culturelles invitent à aller dans ce sens et d’autres à s’en écarter ou aller en sens contraire. A ce niveau, sans être un grand yogi ou lama perché sur un Himalaya ou l’un des cinq monts sacrés de Chine, on peut vouloir prendre plaisir à vivre son jour de chaque jour – éclairé ou non de ces vertigineuses hauteurs métaphysiques ; mais se laisser prendre aux, discours des bateleurs d’attrape-nigauds. NOTA : Faisant allusion à ce qui ressemble fort au Revenu Universel de base traitait du rapport de l’être humain à la matérialité, qu’il jugeait être en Occident une abstraction (idéologique) de plus, venant en somme s’ajouter aux anges et aux archanges. Quid du bonheur-liberté ?

J’allais oublier : En Orient, l’affranchissement économique est la condition d’accès à toute voie spirituelle. Refuser une revenu vital pour tous revient à interdire toute spiritualité authentique.

Quelques autres notes :

- Dominique MEDA, « TRAVAIL - La fin du travail ?  », Encyclopædia Universalis [en ligne], http://www.universalis.fr/encyclopedie/travail-la-fin-du-travail/

- Dominique MEDA, « TRAVAIL - La fin du travail ?  », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 25 janvier 2017. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/travail-la-fin-du-travail/

- Voir dans le CNRTL, à l’entrée « machinisme »

- Le mot latin persona désignait le masque de l'acteur. < voir dans EU

- Tout le problème, dans le consumérisme, est d’inciter à « faire preuve de personnalité » sous réserve qu’il s’agisse ressembler à la standardisation sociale dominante le plus vite possible.

- Auparavant, il était question de machinisme et certaines de ces machines s’appelaient « robots » ; c’était de la mécanisation, mais pas de la « robotique » (terme d’abord littéraire plus que technique : pour ma part, je pense à Asimov. D’un autre côté, une part de la S-F n’était que de l’anticipation romancée, organisée autour d’une intrigue ou d’un prétexte d’intérêt variable ; mais, une autre part était

- « La passion aveugle, perverse et homicide du travail transforme la machine libératrice en instrument d’asservissement des hommes libres : sa productivité les appauvrit.

(…)

Le rêve d’Aristote est notre réalité. Nos machines au souffle de feu, aux membres d’acier, infatigables, à la fécondité merveilleuse, inépuisable, accomplissent docilement d’elles – mêmes leur travail sacré ; et cependant le génie des grands philosophes du capitalisme reste dominé par le préjugé du salariat, le pire des esclavages. Ils ne comprennent pas encore que la machine est le rédempteur de l’humanité, le Dieu qui rachètera l’homme des sordidoe artes et du travail salarié, le Dieu qui lui donnera des loisirs et la liberté. »

(Paul Lafargue, 1842-1911)

20 janvier 2017

Alan Watts et le chômage, suite et fin

AVT_Alan-Watts_4312L'habituation de mes mains, la réorganisation de mes documents en fonction de ce nouvel ordinateur (mais en toute convivialité de son usage) étant suffisante, pour mon "travail", je puis mettre un terme à mon incursion en politique.

Mais, non sans préciser quelques points lexicographiques - si j'ose les présenter ainsi :

A un moment où il est question d'un retour du "rêve américain", on peut constater que le "rêve europeen" vire au cauchemar, sous les coups de butoir d'institutions au service des banques bien plus que des peuples de l'Europe. Or, personne ne va me croire, pas plus tard que cette nuit même, par hasard, sur le Net, j'ai pu parcourir un ensemble de textes laissant à croire qu'il y aurait encore des gens pour penser que l'argent pourrait avoir pour but d'améliorer le fonctionnement de la société tout entière, au lieu de servir la spéculation des banquiers et autres spéculateurs.

Améliorer le fonctionnement de la société et donc, peut-on supposer, supprimer ses tracasseries administratives, parfois ses empiétements sur la liberté de chacun au nom d’une « morale » unilatéralement économique.

En 1972, les Éditeurs présentaient ainsi Matière à réflexion :

« Nous disons notre civilisation " matérialiste " mais, en réalité, nous ne savons plus cultiver l'amour de ce qui est matériel, de la terre, de l'air et de l'eau, des montagnes et des forêts, de la bonne nourriture, de l'habitat et des vêtements pleins de fantaisie, des contacts tendres et érotiques entre les corps humains. Il faut donc tout reprendre à zéro ainsi que nous y invite dans ces pages le philosophe Alan Watts »

Le chapitre consacré à La richesse et l’argent, aujourd’hui sur le devant de la scène politique française, n’était pas mentionné.

 

Parmi quelques unes des notes prises :

Allocation universelle, philosophe Philippe Van Parijs (auteur notamment l’auteur de « L’Allocation universelle » (2005, avec Y. Vanderborght),

Pascal Riché, dans le Nouvel Obs du 19.01.2017, Wikipédia à l’entrée « Crédit social »

(Pascal Riché mentionne cette réalité bien concrète, rejetant du même coup, les pseudo considérations morales : « D’un point de vue éthique, il existe une justification simple au revenu universel. C’est un bien commun qu’on se répartit. Ce qu’on produit aujourd’hui n’est pas le résultat de notre seul travail, c’est aussi celui de l’électricité qui nous éclaire, du téléphone qui permet des échanges, du savoir-faire transmis par nos prédécesseurs, de la route qui permet de transporter les produits, etc. »

et un peu plus loin : « Une société dans laquelle on s’arrêterait plus facilement, un temps, de travailler pour peindre, écrire un livre, s’occuper d’une personne âgée, militer dans une association, se former… Est-ce une société d’oisiveté ? »),

 

Louis Even, au Canada, préconise aussi un Crédit Social,

 

En fait, venant d’horizons divers, des idées similaires…

 

En tout cas, l’idée mérite d’être examinée un peu plus… (en tenant compte d’une classe politique inutile, impuissante, qui tient à conserver ses privilèges et qu’il faudra bien drastiquement sélectionner un de ces jours...

 

Mais, je touche du bois, mon ordinateur fonctionne et je vais pouvoir laisser là mes petites incartades en politique, et reprendre mes petits travaux d’écriture...

 

 

 

 

 

 

19 janvier 2017

Alan Watts et le chômage

Travail, chômage, loisir, liberté

Quelques notes en vrac, le temps que je prenne en main mon nouvel ordinateur pas cher (occasion reconditionnée) - tout en sachant, selon les normes françaises, que s'affirmer a-politique revient à se positionner à droite.

Le travail est la chose la plus haïssable qui puisse exister, s'il ne s'agit d'une parturiente, autrement dit s'il ne s'agit d'une création, d'un libre effort. (C'est ici que l'avortement peut trouver sa justification : un travail qui serait subi et non pas libre.) Convivialité (avant de se définir en vin de l'amitié, à la fin d'une réunion du parti - simple exemple), convivialité fut le mot choisi par Ivan Illich pour désigner le fait que l'être humain soit maître de son outil plutôt que son esclave. Le lien étroit entre ce "travail" convivial et la créativité, la liberté de s'exprimer dans ses actes, que ces derniers soient de passer le rabot pour un menuisier ou de peiner sur sa calculette pour un architecte.

Le chômage résulte, non d'un manque d'emplois, mais d'une suppression d'employés. Pour éviter le chômage, la toute première solution serait -c'est assez évident, me semble-t-il- de cesser de mettre les gens à la porte de leur emploi. Des raisons économiques, il doit bien y en avoir; pourquoi en faire des ennemis du genre humain, des parties adverses de raisons humaines (humanitaires, si on tient à seulement condescendre de juger l'autre un frère en humanité).

Si tel ou un tel n'a plus de quoi s'employer, quelle chance! Il a du loisir. Par exemple, pour apprendre à chanter. Ainsi, le chômeur pourrait chanter pour entraîner ses collègues à "travailler" dans une plus grande allégresse.

Fervent admirateur de Salvator Dali, je sur-réalise un brin, poh! à peine une brindille. Alan Watts, par boutade, mais pour bien souligner qu'il n'avait rien contre la technologie disait qu'il adorait se trouver en pleine nature, pour peu que ce soit à moins de trente minutes d'un aéroport...

Revenu universel ou Crédit social, l'employé perdant la raison d'être de son emploi en "raison" d'un progrès technologique devrait être payé très exactement au salaire du travail que le robot réalise à sa place.

Prière de relire Matières à réflexion, avant vote !

Par rapport à nos critères franco-français, Alan Watts est de droite puisque traditionaliste, mais un dangereux gauchiste puisque libertaire.

A suivre, mais juste le temps de prendre en main mon ordinateur. Je m'en veux énormément de me laisser émouvoir par ces personnages de si peu d'envergure.

PS - Je ne pense pas que Watts l'eut dit (du moins publiquement), mais je pense que le droit de fiche des baffes à nos hommes politiques devraient être inscrit dans la constitution. D'ailleurs, je suis pour le retour de la peine de mort, principalement pour les délits de forfaiture politique ou pour délit de confusion entre promesse politique et attrape-nigauds.

 

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