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La Philosophie d'Alan Watts

19 janvier 2017

Alan Watts et le chômage

Travail, chômage, loisir, liberté

Quelques notes en vrac, le temps que je prenne en main mon nouvel ordinateur pas cher (occasion reconditionnée) - tout en sachant, selon les normes françaises, que s'affirmer a-politique revient à se positionner à droite.

Le travail est la chose la plus haïssable qui puisse exister, s'il ne s'agit d'une parturiente, autrement dit s'il ne s'agit d'une création, d'un libre effort. (C'est ici que l'avortement peut trouver sa justification : un travail qui serait subi et non pas libre.) Convivialité (avant de se définir en vin de l'amitié, à la fin d'une réunion du parti - simple exemple), convivialité fut le mot choisi par Ivan Illich pour désigner le fait que l'être humain soit maître de son outil plutôt que son esclave. Le lien étroit entre ce "travail" convivial et la créativité, la liberté de s'exprimer dans ses actes, que ces derniers soient de passer le rabot pour un menuisier ou de peiner sur sa calculette pour un architecte.

Le chômage résulte, non d'un manque d'emplois, mais d'une suppression d'employés. Pour éviter le chômage, la toute première solution serait -c'est assez évident, me semble-t-il- de cesser de mettre les gens à la porte de leur emploi. Des raisons économiques, il doit bien y en avoir; pourquoi en faire des ennemis du genre humain, des parties adverses de raisons humaines (humanitaires, si on tient à seulement condescendre de juger l'autre un frère en humanité).

Si tel ou un tel n'a plus de quoi s'employer, quelle chance! Il a du loisir. Par exemple, pour apprendre à chanter. Ainsi, le chômeur pourrait chanter pour entraîner ses collègues à "travailler" dans une plus grande allégresse.

Fervent admirateur de Salvator Dali, je sur-réalise un brin, poh! à peine une brindille. Alan Watts, par boutade, mais pour bien souligner qu'il n'avait rien contre la technologie disait qu'il adorait se trouver en pleine nature, pour peu que ce soit à moins de trente minutes d'un aéroport...

Revenu universel ou Crédit social, l'employé perdant la raison d'être de son emploi en "raison" d'un progrès technologique devrait être payé très exactement au salaire du travail que le robot réalise à sa place.

Prière de relire Matières à réflexion, avant vote !

Par rapport à nos critères franco-français, Alan Watts est de droite puisque traditionaliste, mais un dangereux gauchiste puisque libertaire.

A suivre, mais juste le temps de prendre en main mon ordinateur. Je m'en veux énormément de me laisser émouvoir par ces personnages de si peu d'envergure.

PS - Je ne pense pas que Watts l'eut dit (du moins publiquement), mais je pense que le droit de fiche des baffes à nos hommes politiques devraient être inscrit dans la constitution. D'ailleurs, je suis pour le retour de la peine de mort, principalement pour les délits de forfaiture politique ou pour délit de confusion entre promesse politique et attrape-nigauds.

 

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11 janvier 2017

Epreuve n 2

Je poursuis mon éprouvant apprentissage du tactile, sur écran et clavier de la taille de deux paquets de Gitanes ! Et, le moral au beau fixe, car je vais recevoir un nouvel ordinateur, portable, d'occasion reconditionne et pouvoir ainsi mener mon roman "initiatique" à son terme. (Initiatique, pour qui le voudra lire selon cette grille; sinon, dans le genre satirique, c'est assez fendant); et entreprendre ma Variation opus 1. (J'utilise une allusion musicale, sans être moi-même du tout musicien, un peu comme j'utilise avec plaisir des métaphores maritimes, en dépit de mon mal de mer habituel, ou qu'elle ait plusieurs fois tenté de me noyer... Ce qui n'est pas bien loin de la teneur de ce billet.

Poursuivons! Mon apprentissage et ce billet.

Bible. Très jeune, j'ai beaucoup admiré la figure d'un Jacob s'en allant exiger de Dieu sa bénédiction. Nul ne peut voir Dieu sans mourir, dit-on. Le combat de Jacob en représente le plus abouti démenti. Car, ne dit-on pas aussi que les portes du Ciel ne s'ouvrent qu'aux violents ? On le dit, et j'ose le répéter, tout en m'empressant d'ajouter que, pour ma part, je suis avant tout un fidèle abonné aux jérémiades. De nos jours comme en ceux de Jérémie, le pourrissement politique et social est si lamentable, il faut bien dire que ma référence (un peu simpliste) n'est pas infondée.

Parmi ces réminiscence de jeunesse, il se glissait Le Sage Ben Dira, dont j'avais essentiellement retenu que "Tel est habile à enseigner qui pour lui-même est bon à rien". 

Tout ceci donc, bien avant d'avoir lu ou entendu la moindre allusion à Alan Watts, la sémantique générale, ou les perfides allusions d'Aldous Huxley au sujet de ces choses -correctement formulees- qui deviennent fausses du simple fait d'être dites. 

Hum! Je suis loin d'avoir la maîtrise du tactile ; mais il semble que cet effort ait eu le mérite de clarifier mon projet sur deux trois points :

Ce blog continuera d'être réservé à watts; et Je ne manquerai pas d'y mentionner toute idée, information, réflexion à son sujet. Du moins, si elles se présentent à moi. (En continuant à les mentionner, même quand je ne suis pas d'accord.) Cela dit, ma recherche sur sa personne est terminée.

Variation commencera par des notes de récit sur ce qui m'a conduit vers lui. Parallèlement, sur ce qu'il y a à dire, et redire, en rapport avec ma prétention d'être une réincarnation d'Alan watts. 

A l'intérieur de ces deux grandes lignes, il sera plus facile d'aborder LE thème (essentiellement unique) de la Paix sur Terre et d'un œcuménisme supra religieux. 

Bien entendu, j'annoncerai ici mes premières pages. 

Je suis d'ailleurs à la recherche d'une formule vachement publicitaire. (Vachement au sens des amours vaches chez les voyous du milieu du siècle dernier... Les apaches de la barrière, avant qu'ils ne revêtent blouson noir et chaine de vélo.)

9 janvier 2017

Epreuve n1 de l annee 2017

Epreuve pour moi seulement, je l'espere !

Car j'écris sur une petite tablette de rien du tout, mon ordinateur étant en TRES grande panne ! 👎😿 !

Je comptais aborder le sujet d'Alan Watts comme philosophe en liberté, propulsant donc une philosophie de non dépendance externe (matérielle ou idéologique, par exemple) et interne (ne pas pouvoir résister à une envie addictive n'est pas faire preuve de liberté intérieure, quoique ce ne prouve pas son contraire non plus, si la lutte du "contre" en devient l'unique sens d'une existence), qui puisse devenir aussi une libération spirituelle, un élargissement de la conscience.

N'allons pas plus loin, ici, puisque ce que j'ai dit indique ma dépendance de l'usage d'un ordinateur. (Tout comme je ne cache pas ma révolte intérieure à l'endroit d'un destin qui m'a placé en état de précarité dégradant et qui est aussi une sévère entrave de ma liberté d'action - l'ensemble fort loin de la noblesse et, en fait, de liberté qu'elle peut amener de par ses vertus d'allégement. 

 

Bon! Cet apprentissage en accéléré du tactile m'a épuisé. A plus !

18 octobre 2016

Transitions 00

Alan Watts, 2°s 16

Quelques notes préparatoires.

 

(Provisoirement, je vais poursuivre mon exploration dans ce blog, et réserver à des textes (supposés) définitifs mes Variations Wattsiennes, en projet.)

 

Je me pose la question : faut-il commencer par exposer pourquoi & comment j'en suis venu à m’intéresser à la Philosophie comparée d'Alan Watts ? Ou, réserver ces confidences pour un peu plus tard, par exemple après avoir – solidement – établi ce qui demeure l'originalité de son œuvre ?

(Originalité qui est, selon moi, de ne l’être nullement sur le fond, puisque tenant de la philosophie pérenne, mais beaucoup sur la forme et sa relation aux problèmes concrets, quotidiens.) Cette pseudo originalité demeure d’une actualité très forte, voire un peu trop forte sur certains points, tels ceux de l’Amour et ceux de l’Écologie réelle – dont la meilleure expression « philosophique » (utilisable par tout un chacun) demeure le Taoïsme.

Je m’interroge aussi sur la méthode à adopter : une large part de l’œuvre d’Alan Watts n’a pas pris une seule ride, une autre a changé de domaine d’application (en raison de l’évolution sociale, politique et géopolitique du monde), une troisième part mérite probablement des développements.

 

Peut-être faudrait-il aussi poser ouvertement la question : en quoi, comment dans sa vie, peut-on être un Traditionaliste et un anarchiste libertarien ? (Pour les américains cultivés, lecteurs et adeptes de Watts, cela ne pose aucun problème. Pour les européens, et pour les francophones en général aussi, semble-t-il, c’est beaucoup moins sûr.)

 

D’autre part, petit problème personnel : l’objectif de mes Variations est la publication… quelque chose de définitif (relativement). Si mon tao1 permet une publication, je ne pourrais pas faire une rectification rapide et avouer franchement, comme je l’ai fait plusieurs dans ce blog : ce que j’ai dit n’est pas faux, ni complètement dénué d’intérêt, mais au final je me suis complètement « planté » !

 

J’allais oublier l’essentiel : où, à quel moment, placer le fait que la « spiritualité » d’Alan Watts n’est accessible qu’à la condition de disposer d’une salière lorsqu’il est indiqué « sel » ?

Et, bien sûr, en « rendre raison » d’une manière ou d’une autre – puisqu’il n’y aurait pas de philosophie sans un minimum de « raison » quelque part ?

En résumé : je dois ouvrir le chantier (dans ce blog ci) avant d’y bâtir mes « Variations ».

Selon ma petite éthique personnelle, ce chantier est « ouvert au public », la cuisine du resto idem.

 

Je pense avec Watts (passage de L’Identité Suprême, repris dans la préface de Amour et Connaissance) « qu’il soit indispensable à un philosophe de défendre sa vie durant une position rigidement cohérente. C’est une sorte d’orgueil de l’esprit que de s’interdire de ‘penser à haute voix’ et de publier une thèse tant qu’on ne se sent pas en mesure d’en présenter une justification sans appel. Tout comme la science, la philosophie est une fonction sociale. On ne peut penser juste tout seul, et il est nécessaire de livrer sa pensée au public afin de profiter en retour de la critique. »

Alan Watts ajoute cette précision : « S’il m’arrive de donner à certaines déclarations un tour autoritaire ou dogmatique, c’est par souci de clarté et non pour jouer les oracles. »

 

Pour ma part, je ne risque guère de jouer les oracles. Par contre, je suis souvent qualifié d’iconoclaste, au motif que je rappellerais facilement que le futur Roshi T. Deshimaru était apparenté à un Contre Amiral de l’État-Major, ou que Sainte Thérèse d’Avila était apparenté au Roi d’Espagne, qu’elle avait connu enfant et qui ne put jamais se permettre la moindre privauté : Thérèse lui fichait immédiatement une raclée ! La remontrance qu’elle adressa au Roi au sujet de vie amoureuse s’en explique plus aisément. Et, on comprend que le Roi calma l’esclandre, en dotant un couvent d’une solide pension (comme le lui demandait Thérèse – plutôt que d’entretenir son harem de putes !) Inversement, on pourrait s’étonner que je trouve admirable qu’il arriva plus d’une fois qu’elle asséna de monumentales gifles à telle ou telle de ses « filles en religion », lorsqu’elle les surprenait à confondre pâmoison érotique et pâmoison mystique. Dans mon esprit, il s’agit d’un compliment, le constat d’une fine psychologie de ces émois équivoques aux manifestations physiologiques d’apparence semblable.

J’allais oublier : pour Deshimaru, c’est qu’il put se permettre (alors qu’il était aumônier) d’insulter une vingtaine de jeunes officiers, qui avaient capturé de jeunes vierges, en Indonésie, en vue de pourvoir leur bordel militaire.

Ces exemples n’enlèvent rien à la valeur éthique et au courage des personnes. (En fait, quand on attaque directement les pharisaïsmes et les bien-pensées, mieux vaut avoir de solides soutiens! La légende du Grand Inquisiteur, rapportée dans Les frères Karamassof, Dostoievsky, dans sa structure, ne doit pas être limitée à son contexte géographique et historique.)

Ces exemples sont à savoir, afin d’éviter de confondre certains actes avec des « super-pouvoirs » magiques qu’apporteraient la spiritualité carmélitaine ou la pratique du zazen.

 

 

 

 

1Cette expression « mon tao », à elle seule, demanderait un chapitre explicatif tout entier : le tao est l’ordinaire de toute vie, humaine et non humaine. Les doctrines du Tao sont si nombreuses qu’en parler directement, mais dans l’abstrait, est aussi vain que de les doctrines « de Vérité » ou de « Bien ».

3 septembre 2016

NOTICE

Trois points (comme trépieds de soutien et/ou tripode de levage)

1) Développer une philosophie personnelle implique, à mon sens, qu’elle repose d’abord sur une expérience personnelle ; ensuite, qu’elle appuie son expression verbale sur un philosophe avec lequel on ressent un lien inter-personnel (d’identification, de projection, de transfert ou n’importe pourvu qu’il y ait lien).

Dans mon cas, il se trouve (sans que je m’en plaigne ni ne m’en vante) que le type de rapport qu’Alan Watts entretenait avec sa mère est le même que le mien.

Également, que j’ai connu des déceptions douloureuses d’avoir trop admiré deux ou trois personnes.

Pour Alan Watts, ce fut de constater l’impuissance de son Maître, Dmitri Mitrienovic (Dimitrije Mitrinović, 1887-1953), à s’opposer à la guerre 1939-45, en s’unissant avec d’autres « penseurs » européens.

Les rapports, d’accointance, continuité ou discontinuité de la paix intérieure et de la paix entre les peuples est une question qui m’a interpellé dès mon enfance. Non par un pacifisme bêlant, mais par raison. Laquelle peut indiquer l’usage de la force. (Faut-il rappeler que Socrate fut un excellent soldat ?)

2) Il me semble qu’une telle philosophie requiert de tenir compte que « Chacun chez soi et les vaches (et/ou moutons) seront bien gardées », est un dicton qui se marie bien avec celui conseillant : « A Rome comme à Rome, en dehors comme en dehors » dans la perspective d’une Cité et/ou un Jardin planétaire1.

3) Agacé sans doute de constater que l’ésotérisme (et la Tradition pérenne, avec ses nombreuses appellations et tendances de philosophia perennis, de Tradition primordiale, de perennialisme, etc.) soient devenus des ensembles conceptuels dogmatique et relativement prétentieux, donc « exotériques » comme les autres, déclara plusieurs fois en substance ou explicitement : l’ésotérisme est votre vie intérieure. Ni plus, ni moins.

§ dans cette optique, Alan Watts disait d’ailleurs que ses ouvrages visent la sensation du lecteur et non pas sa raison, ses savoirs et ses opinions.

§ pour simplifier, cette dite sensation est une passerelle entre le message génétiquement inscrit en nous depuis la nuit des temps et notre vie de tous les jours qui se distribue entre nature, culture et société dans un souci de rentabiliser les choses (soi inclus) au lieu de chercher à les unifier & harmoniser. De se mettre à l’écoute...

§ la grande différence entre Tradition-Orient et Modernisme-Occident réside en ce que les premiers se veulent à l’écoute ou en quête des Signes (cosmiques & supposés « divin »2) et les seconds créateurs de signes (étant entendu que le meilleur des anthropocentrismes est européocentrisme).

ces trois points de soutien et d’élévation constituent le thème central ; mes variations en seront les conséquences (parfois équivoques) et avantages pratiques personnels que j’y vois. En tout cas, que j’applique pour ma part, en tant qu’habitant de la planète Terre et tout en demeurant de nationalité française, issue du peuple breton !

 

Mon présent blog n’est pas supprimé pour autant. Comme déjà dit : si des informations et appréciations nouvelles sur la philosophie d’Alan Watts viennent à ma connaissance, je les indiquerai – y compris celles qui ne vont pas dans le sens de mes propres commentaires. Rien de changer sur ce point.

Simplement, à l’automne, mon centre d’intérêt va se déplacer vers Variations Wattsiennes.

(Le lien est actif, mais son ou ses contenus des semaines à venir sont d’entraînement, et tâtonnement.)

1En Europe, on bâtit une maison puis on l’orne d’un jardin (d’utilité comme d’agrément) ; en Chine on choisit un lieu de vie et on y place de quoi s’y abriter – éventuellement un Palais d’Été, quand on est Empereur…

2Panenthéistes, dirait Watts.

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19 août 2016

Dernier billet 2/2

Je comprends parfaitement qu’il ne soit pas bien courtois de parler de cordes dans la maison d’un pendu ; pas plus que d’appeler un chat « un chat », en présence de souris. Comment faire alors pour traiter du suicide, ou de la relation du prédateur à sa proie ? L'esprit et le sens de la philosophie d'Alan Watts est de parler pour aujourd'hui, pas pour l'antiquité ou la grandeur de la période andalouse de l'Islam...

L’expression de certaines de mes opinions (doxa) actuelles amèneraient également à me faire aussi bien qualifier d’extrême droite que de dangereux gauchiste. (Alan Watts était a-politique, quoique lui-même taxé à l’occasion de dangereux anarchiste ou, inversement, de pseudo libertaire droitier !)

Mais, je ne suis pas un commentateur politique. Je n’ai pas envie d’entrer dans la mêlée de tous les mensonges, contre-vérités, approximations et manipulations en tout genre, qui occupent depuis plus d’un an la une des journaux occidentaux – dont les racines profondes, lointaines, relèvent de certains thèmes abordés dans Psychothérapie Orientale et Occidentale.

Bref ! Je vais passer un peu plus tôt que je ne le pensais à la suite de mes projets.

Mon blog n’est pas supprimé pour autant : si des informations et appréciations nouvelles sur la philosophie d’Alan Watts viennent à ma connaissance, je les indiquerai – y compris celles qui ne vont pas forcément dans le sens de mes propres commentaires. Rien de changer sur ce point.

Simplement, à l’automne, mon centre d’intérêt va se déplacer vers Variations Wattsiennes.

(Le lien est actif, mais son ou ses contenus des semaines à venir sont un pur entraînement personnel.)

6 août 2016

Dernier billet 1/2

Il y a l'ego tel qu'il naît de lui-même génétiquement programmé en existant, mais aussi tel qu’il se forme culturellement dans sa relation à tout ce qui n'est pas lui, tout ce qui est « pas-mon ego », tous les non-egos pris individuellement comme tous les non-egos entendus comme des Ensembles ou des champs dynamiques d’éléments divers en interdépendance.

La formation et le développement de cette conscience d’ego (dans sa relation à tout ce qui n’est pas lui) s'effectue dans le cadre d'une société.

Cette société est avec ou contre la nature.

Elle raisonne en termes d’inclusion ou d’exclusion, de dualité ou de non-dualité, d’entre-aide ou de compétition, d’interférence ou de cloisonnement, et cœtera

Elle encourage ou décourage tout comportement physique ou mental qui laisse à penser qu'il y a en nous soit quelque chose de directement et intrinsèquement spirituel, ou qui serait une ouverture cachée à la sphère de l'Esprit. « Quelque chose » qui puisse, en résumé, désigner une sorte de programmation génétique permettant de s’ouvrir naturellement à l’Esprit, dont la philosophia perennis donnerait les clefs d’accès, d’accès à l’Esprit déjà là mais ignorant de Lui-même – qu’Il soit inclus dans le Cosmos ou qu’il lui soit extérieur d’une manière quelconque.

Alain Daniélou, dans son Polythéisme hindou1 énumère les six possibilités métaphysiques que propose l’Inde :

« 1) Dieu est dans le monde, de même qu’il y a du fil dans le tissu.

2) Le monde est en Dieu, de même que le tissu est dans le fil.

3) Le monde est Dieu ou Dieu est le monde, de même que le tissu est le fil et qu’il n’y a point de tissu sans fil ni de fil sans tissu.

4) Le monde et Dieu sont distincts, de même que le tissu est autre que le fil.

5) Dieu est distinct du monde mais le monde n’est pas distinct de Dieu, de même que le fil peut exister sans le tissu, mais non pas le tissu sans le fil.

6) Il est impossible de déterminer si le monde est distinct de Dieu ou non, de même que nul ne peut affirmer si le fil et le tissu sont distincts ou non. »

 

La première chose qu’il est permis de remarquer dans cette énumération est l’absence du Grand barbu et Père fouettard que dénoncent le laïcisme agressif et l’athéisme militant, pas plus d’ailleurs que le dieu freudien castrateur ou culpabilisant – obligeant à consulter le psychothérapeute.

De mauvais esprits pourraient néanmoins signaler qu’en pratique les auteurs & prophètes de la Bible, des Évangiles ou du Coran paraissent bien avoir anticipé Papa Sigmund !

Maintenant, en remplaçant « Dieu » par « Idole Économie », le choix des options demeure fonctionnel. En un peu plus compliqué, car « Idole Économie » est-il intrinsèquement en bourse, en paradis multinational ou entre les mains de politiciens imbues d’eux-mêmes mais incompétents ou corrompus ?

That is the question !

1Le polythéisme hindou, Alain Daniélou, Buchet/Chastel, p 72

27 juillet 2016

Spécial mauvais jour

Ces lignes sont de circonstance, et montre l’actualité de l’approche d’Alan Watts1 :

Pour les Pères de l’Église, tel Origène ou Clément d’Alexandrie, il ne peut y avoir de « Guerre juste ». La « Guerre sainte » doit être menée par la seule Parole de Dieu.

La notion de « Guerre juste » n’apparaît qu’avec Saint Augustin, qui y pose néanmoins des restrictions si sévères qu’elles la rendent presque impossible, notamment : se battre sans haine, sans volonté de pouvoir ou de gain matériel.

Alan Watts pensait que l’injonction du Christ « Aimez vos ennemis » est à prendre littéralement. Elle n’implique pas de changer de camp. Elle signifie d’aimer ses ennemis tels qu’ils sont : des ennemis. Et, la caractéristique majeure d’ennemis est de se battre entre eux, ou bien alors de se retrouver en situation d’amis.

Le refus de l’autre en tant qu’ennemi ne laisse aucune chance de le (et de ‘se’, soi-même) transformer en ami.

(Pour mettre à jour 2016 : ce n’est pas en insultant les terroristes de l’E.I. qu’il est possible de les éliminer. Pour les éliminer, il est nécessaire mais suffisant de les tuer. Par contre, les insulter – par exemple en les traitant de cinglés, est un bon moyen de diffusion de la haine.)

Le caractère impitoyable des guerres de religion, et des guerres idéologiques en général, provient précisément du refus de reconnaître l’ennemi dans sa propre adversité d’ennemi; également du refus de tuer l’ennemi (sans haine ni manipulation politicarde) comme de celui de tenter d’instaurer des conditions de Paix, d’amitié.

Avoir le courage, et le Devoir, de tuer sans haine, est également l’un des thèmes de la BH. Gîta.

Tuer en devient alors un karma-yoga...)

PS – Qui est un commentaire personnel : ces horreurs ne sont pas si nouvelles que ça. L’odieux, l’exécrable, l’ignoble, l’indigne, l’abominable, l’immonde, c’est la récupération politique de tous bords. La police, la gendarmerie, divers services officiels ou secrets font leur travail. Et puis, comme c’est bizarre, « on » sabote ou neutralise le résultat de leurs actions. Une commission, très officielle, compétente suggère quelques modalités. Son rapport, comme au temps de la 3° République, est enterré dans un tiroir !

Lors de la Guerre du Vietnam, le moine Thich lançait à ses ennemis un message de Paix et non de haine. Pas plus que de capitulation.

A mon avis, propager la haine du chien est inutile, nuisible, contre-productif. Face à un chien qui a la rage, il « suffit », sans haine ni peur, d’utiliser une bonne carabine et de viser juste.

Ce qui a d’ailleurs été fait. Mais, je ne puis m’empêcher de remarquer que la police, agissant dans l’urgence, a pu le faire correctement. C’est-à-dire avant qu’un politicard quelconque ne s’en mêle.

1cf. publié en début 1983, Alan Watts, taoïste d'Occident, Pierre Lhermite, La Table Ronde, pp 68-69.

5 juillet 2016

Reprise Psy Or Occ - Post-Sriptum 3/3

Quand il était encore intégré dans une société traditionnelle ouverte aux forces de la nature, l'être humain se nourrissait de mythes et de symboles qui donnaient un sens à sa vie et à sa mort. Nous sommes sortis de cet univers culturel. Nous le regardons de l'extérieur par notre intelligence. Nous ne nous percevons plus comme des membres à part entière de la nature. Nous l'explorons, et nous étudions les symboles qui y puisent leurs racines, par analyse, déduction, comparaison et autres tours de force intellectuels, mais nous ne les percevons plus de manière directe, intuitive, sensitive, ainsi que le faisaient ceux qui vivaient en communions avec leur cadre de vie, suivant le rythme des saisons et des ans sans qu'il soit besoin de s'en a-percevoir1. Faisant partie du paysage,ils ne ressentaient aucune envie d'en sortir pour le contempler. La culture moderne, tableau accroché au mur du salon, nous laisse au contraire discourir à son propos et nous interdit d'y pénétrer. La religion, la poésie, la musique ne sont plus que des ornements de nos esprits; un spectacle à regarder, et pas une fête active, unifiante et porteuse de sens. (...) L'homme moderne sait par oui-dire qu'il y eut d'autres manières d'exister et d'aborder le monde. Il en fait de moins en moins l'expérience. Il va au musée examiner avec curiosité ce qui fut pour d'autres banalité quotidienne, leur simple affirmation d'être. Il s'extasie, avec une certaine condescendance – n'exagérons rien. Et, il s'empresse de se rassurer en songeant que ces pauvres peuples primitifs sont obligés de chanter en travaillant parce qu'ils n'ont pas de transistors, ou de danser pour se réjouir parce qu'ils n'ont pas de pharmacien pour leur fournir des thymoanaleptiques. « Personne n'y fait rien dans le but avoué d'orner un musée, d'être exposé dans une galerie, ou pour que les journaux en fassent la louange.2 »

La classique opposition des manuels de philosophie entre Être et Avoir se trouve ainsi tout à fait dépassée : l’homme moderne n’est même plus ce qu’il a, mais ce qu’il croit avoir. Dépossédés de nous-mêmes, nous nous dépossédons des biens matériels sur lesquels nous avions misé. Car cet avoir est du toc, qu’il s’agisse de nourriture, de vêtement, de mobilier, de « services », de connaissance ou d’expérience.

Le monde moderne nous place dans l’impossibilité d’éprouver charnellement notre présence au monde. La pseudo-consommation, tout en nous faisant saliver, nous laisse sur notre faim, nous emporte, nous étourdit, ne nous apaise pas.

Les membres de nos sociétés modernes, nous dit Watts, sans « principe d’unité » psychologique et culturel, vivent dans l’absurde.

Nous avons des schémas abstraits, des modes du paraître, et même des théories& systèmes économiques ; mais sans aucune insertion ni connexion avec les préoccupations de la vie quotidienne concrète. « Car, notre civilisation ‘matérialiste’, vraiment mal nommée, devrait cultiver l’amour de ce qui est matériel, de la terre, de l’air et de l’eau, des montagnes et des forêts, de la nourriture, de l’habitat et des vêtements... 3»

&

A l’intérieur (ou en étroite intrication avec telle ou telle des possibilités politiques allant du ‘libertaire’ aux divers régimes figurés dans « Le Meilleur des Mondes » publié en 1931 par Aldous Huxley et « 1984 », publié en 1949 par Georges Orwell ou « Un bonheur insoutenable » de 1970 par Ira Levin), l’Occidental se reconnaît aliéné et voudrait affirmer son autonomie comme faire cesser son malaise. A leurs façons, tous les autres peuples de la Terre d’origine extra-européenne, ont cette préoccupation de bonheur qui ne s’oppose pas à la liberté. Mais ce que les Occidentaux appellent « aliénation », les Orientaux la désignent du terme d’ « ignorance », suggérant ainsi que la liberté (et le bonheur) s’acquièrent plus par la connaissance que par l’action. Une édification intérieure dont les échafaudages sont temporaires et modifiables en cours d’utilisation ; dans lesquels les concepts, les images, etc. n’ont de vérité qu’utile à l’entendement et à l’action. Le champ de l’édification du Soi (ou conscience cosmique) est réel, les moyens (upaya) de son accès sont transitoires et, au total, aussi illusoires que les illusions qu’ils dénoncent ou les maux dont ils veulent nous affranchir – sans d’ailleurs chercher à délimiter clairement et définitivement ce qui relève du Bien et ce qui relève du Mal. Sans mal aux pieds, irait-on ‘consulter’ son chausseur ?

1Cf. Signification du Bonheur, p 107

2Matière à réflexion, p 159

3Matière à réflexion, p 11

5 juillet 2016

Reprise Psy Or Occ - 03, 3/3

Quelques citations pour achever de ‘circonscrire’ le point de ‘départ ’ de l'ouvrage.

« Le but de la libération est non de détruire la maya, mais de la voir pour ce qu’elle est, d’en dépasser les apparences. Un jeu ne doit pas être pris au sérieux, ou en d’autres termes, une idée du monde et de soi-même qui n’est qu’une convention et une institution sociale ne doit pas se confondre avec la réalité. Les règles de la communication ne sont pas nécessairement celles de l’univers, et l’homme n’est pas la fonction ou l’identité que la société lui impose. En effet, dès qu’un homme cesse de se confondre lui-même avec la définition que les autres donnent de lui, il devient à la fois universel et unique. Il est universel en vertu du lien indissoluble de son organisme au cosmos. Il est unique en ce qu’il est précisément cet organisme et non un quelconque stéréotype de la fonction, de la classe ou de l’identité assumée pour la nécessité de la communication sociale.

« La détresse naît d’une confusion entre cette maya sociale et la réalité…

[ Devant les dilemmes de la pensée, du sentiment ou de l’action, une solution doit être trouvée ]

« Certains la trouvent dans les psychoses et névroses qui relèvent d’un traitement psychiatrique, mais la plupart tentent de se délivrer dans ces orgies socialement permises que sont les divertissements de masse, le fanatisme religieux, l’excitation sexuelle chronique, l’alcoolisme, la guerre, et toute la suite affligeante de ces échappatoires répugnantes et barbares. » (p 7)

NOTA : La maya n’est pas une illusion perceptive du monde extérieur, pas plus que le « faux-moi » de l’ahamkar n’est une illusion de soi-même. La libération métaphysique ne détruit pas plus le monde extérieur qu’elle ne supprime l’existence de l’ego. Ce livre pivot1 dans l’œuvre d’Alan Watts est un livre de métaphysique, mettons (arbitrairement) à 90 %, et de recommandation d’un style personnel de vie à 10 %!

Petite info de rappel : Alan Watts, dès sa jeunesse en Angleterre s’était intéressé à la psychologie jungienne. Ainsi qu’à Alfred Adler (1870-1937), divers auteurs bien connus avant la Guerre 39-45. Parvenu aux USA, il s’ouvrira, puis participera activement aux « néo-thérapies ».

Il n’a jamais beaucoup apprécié Sigmund Freud.

« De fait, Freud a défini le désir de retour à la conscience océanique prénatale sous le nom de principe de nirvana, et ses successeurs ont persisté à confondre toute idée de transcendance de l’ego avec la simple perte de la puissance de « l’ego ». Cette attitude découle, peut-être, de l’impérialisme de l’Europe occidentale au XIX° siècle, où il était commode de considérer les Indiens et les Chinois comme des païens arriérés. Incultes, pour qui la colonisation représentait le seul espoir de progrès. » (p 15)

Il donne (p 15) une longue citation de Gardner Murphy (1895–1979)  : « Si en outre nous voulons sérieusement comprendre, autant qu’il est possible, la personnalité, sa constitution et sa désagrégation, nous devons comprendre le sens de ces expériences de dépersonnalisation par lesquelles la conscience de soi individuelle est aboli, et l’individu se fond en une conscience qui n’est plus en rapport direct avec le moi. De telles expériences sont décrites par l’hindouisme dans les termes d’une ultime identification de l’individu avec l’Atman, c’est-à-dire l’entité cosmique supra-individuelle qui transcende à la fois le moi et la matérialité. Certains hommes souhaitent de telles expériences, d’autres les craignent. Notre problème n’est pas de savoir si elles sont souhaitables, mais quelle lumière elles projettent sur la relativité de notre actuelle psychologie de la personnalité… Certains modes de configuration de la personnalité, dans lesquels la conscience de soi est moins accentuée ou même fait défaut, pourraient bien être les modes généraux (ou les modes fondamentaux) de la conscience. »

Il enchaîne à la page suivante avec A.F.Bentley (1870-1957 ; épistémologue plus que psychologue) : «  L’individu en peut être banni qu’en faisant preuve d’un surcroît d’existence, et non en prétendant qu’il en manque. Si l’individu disparaît, ce sera parce que la vie réelle des hommes, explorée assez largement, s’avère trop riche pour lui, non parce qu’elle se montrerait indigente. »

Et commente ainsi :

« Il suffit de regarder les traits pleins de vie et de personnalité, les yeux attentifs des grands maîtres du zen que représentent les peintures chinoises et japonaises, pour comprendre que l’idéal qu’elles illustrent est tout autre chose qu’un non-être collectif ou la dissolution dans les limbes d’un ego débile. » (p 16)

L’erreur égotiste et son corollaire quasi obligé d’un comportement égoïste est de trop mettre en avant ce qui n’est qu’un élément de la réalité d’une personne et de son existence. « C’est comme si on voulait faire honneur à la main en la coupant du bras ! » plaisante Alan Watts.

&

Mais, je m’en avise, je n’ai pas réellement commenté ce chapitre un.

Pour le faire, il faut sortir un peu de sa ‘circonscription’.

La ressemblance commune (le point commun n’est pas la chose elle-même, mais ce qui y ressemble, ce qui fait qu’ils se ressemblent) est le changement opéré.

D’une façon générale, le psychothérapeute intervient pour modifier la perturbation dont souffre son patient. Les moyens de libération, pour conserver l’expression d’Alan Watts, s’adresse à des personnes socialement bien intégrées et adaptées à la société dans laquelle ils vivent, mais qui cherchent quelque chose de plus.

Nota : à la parution de Psycho…(1961), Chogyam Trungpa ne s’est pas encore installé aux USA2. C’est justement au cours des années 60 que le Contre-Culture américaine va se « spiritualiser », et, en périphérie, devenir « religieuse », voire très nettement « superstitieuse ».

Cela n’implique pas qu’avant les années 70, les questions posées et les réponses apportées aient été moins pertinentes. Elles demeurent d’ailleurs d’actualité !

Simplement, ça se présentait autrement. Les journalistes français qui allaient enquêter de l’intérieur le milieu du « Beat Zen » se voyaient souvent accueillis d’un « Simone et Jean-Paul vont bien ? » Simone de Beauvoir s’entend ; et Jean-Paul Sartre, bien sûr, jugés très « zen », par l’idée d’un individu particulier condamné à la liberté mais en butte aux jugements d’une société au mieux limitative, au pire aliénante. Leurs figures associées à l’image d’un St. Germain des Près (au quartier latin) des caves du Jazz et de l’alcool, du libre choix sexuel et des conversations sans fin mélangeant allègrement le sublime et plus trivial de l’existence.

La question demeure : changer, mais pourquoi ? Généralement, on désire changer en vue d’un mieux.

(Dans le cadre de ce billet), je voudrais aller du plus superficiel au plus profond. Ce qui, après tout, se nomme « approfondir » la question.

Superficiellement,

En Occident, s’agrandir, s’élargir, aller mieux implique le plus souvent l’acquisition d’un nouvel avantage social (particulièrement en France, via les augmentations de salaire ; ainsi, notre national Mai 68 est il passé d’une image de révolution culturelle à celle de négociation de Grenelle3), généralement limitée à son propre groupe, ou à sa propre catégorie sociale, parfois à son seul ‘ego à soi’. L’identité est soi-même en tant qu’individu. Quand on est plus religieux, on se confie à Dieu, ou à l’Être Suprême qui en tient lieu, ou à telle valeur supra-individuelle vécue en fait comme un recours vivant. La religion n’est jamais envisagé dans sa dimension mystique. La ligne de partage paraît se situer entre les matérialistes qui promettent le bonheur pour bientôt, et les croyant/religieux qui espère un « Au delà ».

D’autres caractères seraient sans doute à dégager, le point commun est l’individu limité à son ego, généralement lui-même réduit à sa part consciente et raisonnable. (Le scandale de la psychanalyse étant de prétendre que des motivations inconscientes puissent influencer, parfois même entièrement commander l’action et le comportement quotidien.)

Le point fondamental est la position dualiste, que ce soit pour chercher protection, son avantage ou pour servir.

Quand, épisodiquement, l’ego s’identifie à un grand nombre d’autres egos, regroupés ensemble et dont il fait partie, la suspicion de fascisme survient assez rapidement, furtivement ou à hauts cris. Ce qui permet de juger tout rassemblement de masse (n’importe quelle foule) déraisonnable et manipulable. La distinction entre foule de circonstance ou fortuite et ‘foule’ organisée ou canalisée, ou encore fortement disciplinée, tel un défilé militaire, etc n’est d’aucune importance pour mon propos. (Lequel demeure, à la suite de Watts dans Psycho… qui est Moi et est-il susceptible de changement ? Vers une bonne santé mentale, du point de vue psychothérapeutique ; vers une libération (de soi4), du point de vue oriental.

J’exprime mal, ou insuffisamment, quelque chose qui semble (je dis bien qui semble) avoir disparu5 : toute psychothérapie, donc toute consultation d’un psychothérapeute, voire toute étude psychologique prenant l’individu pour objet relève de préoccupations bourgeoises. Effectivement, il faut du temps, et de l’argent, pour pouvoir se préoccuper à loisir de ses états d’âme. Sauf défaillance nerveuse, les besoins primaires ou de survie, l’action, le danger, les situations difficiles peuvent avoir un effet unificateur sur la psyché.

 

Profondément,

Comprendre que l’intérêt écologique individuel est celui de mon Moi le plus réel.

(à suivre, en PS)

 

 

1J’ai déjà utilisé ce terme pour désigner sa découverte de l’École Traditionnelle, puis son « entrée » en Tao. J’y reviendrai à nouveau...

2Et n’a donc pas publié son livre sur le ‘matérialisme spirituel’ de l’Occident. Cutting through Spiritual Matérialism, 1973. tr. fr. au Seuil, 1976, sous le titre Pratique de la Voie Tibétaine, Au-delà du matérialisme spirituel.(Sa2)

3La première était aussi illusoire que la seconde était en trompe l’œil, si l’on considère qu’une augmentation de salaire équivaut rarement à celle d’un pouvoir d’achat – du moins de façon durable.

4La précision est prématurée par rapport l’exposé de ma réflexion, mais qu’il soit clair qu’il s’agit de se débarrasser du fardeau de soi-même et non d’un ‘soi’ égotiste libre (et stable dans sa volonté) de ‘faire ce qu’il veut’.

5La psychologie collective a droit de cité, au moins depuis 1945, fin de la guerre.

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